Notre Histoire
Double descendance champenoise
Double descendance champenoise
Chez nous, le champagne n’est pas seulement une tradition, c’est une affaire de famille.
Une histoire où l’héritage, la transmission et la passion se mêlent depuis plusieurs générations.
Tout commence en 1958, à Reims. Ce jour-là, mes parents — Catherine de Suarez d’Aulan et Claude Taittinger — célèbrent leur mariage, entourés de 400 invités. Mais ce n’est pas qu’une union d’amour : c’est aussi la rencontre de deux grandes Maisons de Champagne familiales.
Ma mère, Catherine, est héritière de la Maison Piper-Heidsieck. Mon père, Claude, dirige alors avec son frère François la Maison Taittinger. Quand on est née de deux lignées aussi effervescentes… pas étonnant d’avoir le sang pétillant !
Derrière cette Maison se cache une femme hors du commun : Yolande Kunkelmann, ma grand-mère. Une femme entrepreneure en Champagne, inspirante et courageuse. À la suite de la disparition de son mari, Jean Suarez d’Aulan, pilote d’aviation tombé pendant la guerre, elle reprend seule la Maison Kunkelmann et Cie, malgré les drames : expropriation, persécution... parce qu’elle cachait des armes lourdes et des résistants dans ses caves.
Mère de sept enfants, elle trouve la force de rebâtir. En 1968, elle relance la Maison sous le nom de Piper-Heidsieck. Une leçon de résilience et de transmission familiale.
Ma première expérience professionnelle ? C’était chez Piper. J’avais 16 ans. L’été, je travaille aux côtés du chef de cave Jean Michel. C’est là que je comprends une vérité essentielle : dans le monde du champagne, il n’y a pas de place pour les privilèges, seul le travail compte.
Et puis il y a eu cette révélation gustative.
En 1979, Piper-Heidsieck ose la cuvée Brut Sauvage, le premier champagne Brut Nature du marché, sans aucun dosage. À l’époque, le demi-sec sucré domine.
Une claque.
Impensable à ce moment-là chez Taittinger. Il a fallu attendre 50 ans pour qu’un Brut Nature réapparaisse dans notre famille avec la sortie du VIRGINIE T. 2009 Brut Nature
Le nom Taittinger est un héritage champenois à part entière. C’est celui que je porte, celui de mes enfants, et il est connu dans le monde entier — pour le champagne, bien sûr, mais aussi pour ses racines dans la politique, l’hôtellerie, le parfum ou encore le cristal.
J’y ai vécu 47 ans de ma vie, dont 21 ans de carrière, en immersion totale dans la maison familiale.
Mon père, Claude Taittinger, vouait une admiration au chardonnay, ce cépage blanc qui incarne l’élégance. Il lui dédia la mythique cuvée Comtes de Champagne, emblème de la Maison.
Moi, j’ai eu un coup de cœur pour le pinot noir. Sa puissance, sa vinosité, ses arômes fruités… C’est ce qui m’a inspirée plus tard pour créer une cuvée à mon image.
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